Une ICO s’apparente à un acronyme qui signifie Initial Coin Offering (Offre Initiale de Jetons). En réalité, elle constitue une alternative qui sert à lever des fonds pour tous les projets. Mais, en procédant comment ? Découvrez son mode de fonctionnement au travers de cet article !
ICO : Mode de fonctionnement
Un projet pourrait annoncer le lancement du ICO en publiant un Livre Blanc (White Paper). Au sein de ce livre, vous trouverez le descriptif de la compagnie, les ressources humaines qui participeront à son développement, les échéanciers, les objectifs.
A lire en complément : Les plateformes incontournables pour l'achat et la vente de cryptomonnaies
S’ajoutent également les détails sur les fonds à lever ainsi que toute information favorisant la prise de décision aux investisseurs potentiels. En contrepartie de ce placement, les investisseurs acquerront la monnaie virtuelle du projet en question. Celle-ci se prénomme Token (jeton) communément. Par rapport aux projets, ces devises électroniques peuvent s’obtenir en échange d’autres crypto monnaies ou contre les monnaies fiduciaires.
N’oubliez surtout pas que la majorité des jetons ICO est émise sur des sites décentralisés. Depuis 2019, Ethereum constitue la plateforme la plus décentralisée. Avec les ICO, les startups ainsi que les autres compagnies lèveront beaucoup de capitaux. Et ce, plus facilement et plus rapidement tout en contractant des prêts ou en vendant des parts de la société.
A lire aussi : Quels sont les moyens sûrs pour acheter et vendre des crypto-monnaies
ICO : quels sont ses avantages ?
Les investisseurs pourront obtenir une nouvelle cryptomonnaie à faible coût en espérant un bon retour sur investissement (un peu comme acheter Bitcoin en 2011). Par ailleurs, il y a les pièces ICO qui peuvent comporter des avantages supplémentaires. Tout comme la redistribution des revenus ou un accès privilégié aux produits et services du projet.
Dans le même temps, vous bénéficierez de la capacité à soutenir des projets et des équipes que vous aimez. Au cours de cette période, les émetteurs de jetons acquerront un accès rapide au financement de démarrage avec moins de restrictions réglementaires. En outre, il y a les fonds sans perte de capital sauf indication contraire.
Sans oublier la possibilité de créer et d’expérimenter des modèles économiques décentralisés innovants. Pour terminer, il y a la base des utilisateurs initiaux désireux de tester le service.
ICO : quels sont les risques ?
Malgré ses multiples atouts, les ICO comportent aussi une part de risques. À ce sujet, les investisseurs doivent s’attendre à une équipe relativement inexpérimentée sans aucune garantie que le projet tiendra ses promesses. De surcroît, il n’y aura aucune protection réglementaire et une garantie de retour. Mis à part ceci, il y a transparence limitée sur le développement et l’avancement des projets. N’oubliez surtout pas que le projet risque d’être une arnaque complexe ou un système de pomp and dump.
ICO : Comment évaluer la crédibilité d’un projet ?
Face à ces risques, l’investisseur doit être très vigilant et savoir évaluer la crédibilité d’un projet. Pour ce faire, il est primordial de s’intéresser à certains points clés :
Tout d’abord, vérifier le niveau de transparence du projet en s’informant sur les membres fondateurs et leur expérience professionnelle. Une équipe bien structurée avec des antécédents solides dans le domaine peut inspirer confiance aux investisseurs.
Il faut analyser attentivement le whitepaper ou livre blanc qui contient toutes les informations techniques sur la cryptomonnaie ainsi que son utilité pour résoudre un problème spécifique. Un document clair et précis démontrant une volonté de réellement apporter une solution innovante est bon signe.
Le plan financier est aussi important : comment sera alloué l’argent collecté ? Quels sont les coûts qu’ils encourront pendant la période ICO ? Les fonds recueillis seront-ils suffisants pour développer le projet ?
Il ne faut pas hésiter à se renseigner auprès de la communauté crypto avant d’investir : consultations des forums spécialisés ou demande directement au créateur du projet via les canaux officiels tels que Slack ou Telegram peuvent aider à mieux cerner l’environnement global autour du projet.
Pensez à bien prendre son temps avant chaque investissement dans une ICO, car cela permettra non seulement d’éviter des perturbations financières majeures, mais aussi contribuera grandement au développement durable du marché.
N’investissez jamais plus que ce que vous êtes prêt à perdre et ne laissez pas les émotions prendre le dessus sur la raison.
ICO : Les réglementations en vigueur dans différents pays
Au niveau réglementaire, les ICO sont un sujet sensible dans de nombreux pays. Effectivement, certains d’entre eux ont déjà émis des avertissements à destination des investisseurs pour leur rappeler les risques liés à ces levées de fonds.
En Chine, par exemple, une interdiction pure et simple des ICO a été mise en place en septembre 2017. Les autorités chinoises ont justifié cette mesure drastique par le fait que ces opérations seraient contraires aux lois et règlements relatifs au financement public ainsi qu’à la sécurité financière.
Aux États-Unis, la Securities and Exchange Commission (SEC) considère depuis juillet 2017 que la majorité des ICO relèvent du cadre juridique applicable aux valeurs mobilières, car elles peuvent être considérées comme une offre publique de titres non enregistrée auprès de l’autorité compétente. Toute entreprise américaine souhaitant lever des fonds via une ICO doit se conformer aux règles relatives à l’émission de titres.
En France aussi, l’AMF a publié début novembre 2017 un communiqué visant à informer les investisseurs sur les risques associés aux cryptoactifs et plus particulièrement aux ICO. Le gendarme financier appelle notamment à la vigilance sur la qualité du projet porteur de l’ICO et sa capacité réelle à aboutir.
Il faut noter que certains pays ont adopté une approche plus favorable vis-à-vis des ICO. C’est le cas notamment du Japon qui a mis en place un cadre légal spécifique permettant d’encadrer les ICO de manière plus souple, tout en assurant la protection des investisseurs.
Il faut se renseigner sur les réglementations en vigueur dans son pays et à l’étranger. Il faut suivre attentivement l’évolution du cadre juridique autour des cryptoactifs qui ne cesse d’évoluer ces derniers temps.